La recommandation (UE)
2018/464 relative à la surveillance des métaux et de l’Iode dans les algues marines, les halophytes et les produits à base d’algues marines a été publiée le 21 Mars 2018 au journal officiel de l’Union européenne.
Les données disponibles montrent que les algues marines contiennent de l’Arsenic, du Cadmium, du Plomb, du Mercure et de l’Iode en quantités significatives.
Les algues et les halophytes sont de plus en plus consommées dans l’Union européenne, il est donc necessaire d’évaluer l’exposition du consommateur Européen vis-à-vis de ces substances afin de juger de la nécessité de la mise en place de teneurs maximales.
D’autre part, il convient également de surveiller ces composés dans les additifs à base d’algues marines pour lesquels des critères sont établis dans le cadre du règlement (UE) 231/2012 ainsi que dans les algues utilisées comme aliments pour animaux dans le cadre de la directive 2002/32/CE.
Il est recommandé que les Etats membres en collaboration avec les exploitants du secteur alimentaire et du secteur de l’alimentation animale, surveillent sur les années 2018, 2019 et 2020 la présence d’Arsenic, Cadmium, Plomb, Mercure et Iode dans les matrices suivantes:
– Halophytes comestibles, y compris Salicorna europaea et Tetragonia tetragonoides
– Espèces d’algues marines permettant de refléter les habitudes de consommation et d’utilisation dans l’alimentation animale, dont Ecklonia bicyclis (aramé), Fucus vesiculosus (fucus/varech vésiculeux), Palmaria palmata (dulse, goémon à vache), Hizikia fusiforme (hijiki ou hiziki), Chondrus crispus (pioka, mousse d’Irlande, goémon blanc), Laminaria digitata (kombu breton, laminaire digitée, fouet de sorcier), Laminaria japonica/Saccharina japonica (kombu), Porphyra et Pyropia spp. (nori, algues rouges des deux genres), Ascophyllum nodosum (goémon noir), Ulva sp. (laitue de mer, ulve), Himanthalia elongata (haricot de mer, spaghetti de mer, himanthale), Fucus serratus (fucus/varech dentelé), Codium sp. (codiums), Sacharina latissima (kombu royal, laminaire sucrée, baudrier de Neptune), Undaria pinnatifida (wakamé, fougère de mer) et Alaria esculenta (wakamé atlantique/irlandais, varech ailé).
– Additifs alimentaires à base d’algues marines, notamment les E 400, E 401, E 403, E 404, E 405, E 406, E 407, E 407a et E 160a(iv).
Les procédures d’échantillonnage définies dans le règlement (CE)
N°333/2007 et dans le règlement (CE)
N°152/2009 devraient être suivies afin d’assurer la représentativité de l’échantillon.
L’analyse du mercure devrait de préférence être effectuée en déterminant la teneur en méthylmercure et en mercure total, et l’analyse de l’arsenic devrait être effectuée en déterminant la teneur en arsenic inorganique et en arsenic total et, si possible, en arsenic d’autres formes pertinentes.
A l’heure actuelle, seul le mercure dispose d’une LMR selon le règlement (CE) N°396/2005 dans les algues et organismes procaryotes, fixées à 0.01mg/kg.
D’autre part, en France, le Conseil Supérieur d’hygiène publique de France a émis un avis dans lequel les limites suivantes ont été fixées (valeurs exprimées par rapport à la matière sèche):
– Arsenic inorganique: 3mg/kg
– Cadmium: 0.5mg/kg
– Mercure: 0.1mg/kg
– Plomb: 5mg/kg
– Iode: 5000mg/kg
Sachez que notre laboratoire réalise l’analyse de l’Arsenic (Inorganique et Total), du Cadmium, du Plomb et du Mercure (Organique et Total) dans les algues et produits dérivés sous accréditation COFRAC.