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L’ANSES vient de réviser son avis sur la présence des nitrates dans les eaux de consommation.
L’eau de boisson contribue entre 20 et 25 % à l’exposition alimentaire totale aux nitrates.
Les sources de nitrates dans l’eau sont issues des processus naturels associés au cycle de l’azote, aux activités agricoles, comme l’épandage de fertilisants minéraux ou d’effluents d’élevage.
Après ingestion, une partie des nitrates est transformée en nitrites. Lorsqu’ils sont en excès, les nitrites génèrent la formation de composés nitrosés génotoxiques et cancérigènes dans le tube digestif.
Selon l’Arrêté du 11 Janvier 2007, la limite de qualité des nitrates dans les EDCH est de 50mg/L.
En cas de dépassement de la limite de qualité, une dérogation temporaire d’utilisation de l’eau peut être accordée pour des teneurs comprises entre 50 et 100 mg/L dans l’eau distribuée. Cette dérogation doit alors être impérativement accompagnée d’une recommandation de non-consommation pour les femmes enceintes et les nourrissons.
Voici les conclusions du groupe de travail et du CES ERCA :
- Les nitrates apportés par l’eau de boisson contribuent pour 20 à 25 % de l’apport total en nitrates
- Mise en évidence, par les études épidémiologiques, d’une association entre l’exposition aux nitrates via la consommation d’eau de boisson et le risque de cancer colorectal
- Nombre d’études insuffisant pour confirmer ou infirmer l’association entre l’exposition aux nitrates via la consommation d’eau de boisson et le risque de cancer des reins, de la vessie, du sein et des ovaires ainsi que les cancers pédiatriques.
Le groupe de travail et le CES ERCA recommandent :
- de réévaluer la pertinence de la valeur dérogatoire maximale utilisée en gestion (100 mg/L) pour les nitrates dans les eaux destinées à la consommation humaine
- afin de limiter les expositions aux nitrates via les EDCH distribuées en réseau : Renforcer les actions visant à préserver la qualité des ressources en eau d’une contamination par les nitrates, Poursuivre et renforcer les actions visant à restaurer la qualité de l’eau pour les ressources contaminées. Si les actions précédentes ne sont pas suffisantes, d’adapter les filières de production d’EDCH (mélange d’eau, mise en place de traitements adaptés, voire abandon de captages durablement contaminés) afin de garantir en permanence le respect de la limite de qualité dans les eaux distribuées
- de mener des études complémentaires, afin d’étudier l’association entre les nitrates dans l’eau de boisson et le risque de cancer (autre que colorectal) révélée par les études épidémiologiques. Il s’agit des cancers pédiatriques suite à une exposition périnatale et des cancers des reins, des ovaires, du sein et de la vessie chez les femmes ménopausées
- d’évaluer, à la lumière des nouvelles données épidémiologiques et toxicologiques, la pertinence de la limite de qualité de 50 mg/L dans les EDCH.
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