L’EFSA a publié fin juin son
compte rendu pour l’année 2017 concernant les résidus de pesticides dans les aliments.
Résultats des programmes de surveillance (programme de contrôle coordonné Européen (EUCP) + programmes nationaux) :
Au total, 88 247 échantillons ont été analysés et 801 pesticides et métabolites recherchés.
– 95,9 % des échantillons analysés dans le cadre du programme européen de surveillance des pesticides dans les aliments se révèlent conformes aux LMR dont 54,1% exempts de résidus quantifiables.
– 4,1% des échantillons dépassaient les LMR (2,5% ont été jugés non conforme compte tenu de l’incertitude de mesure).
Le taux global de conformité est légèrement plus bas que l’année précédente (96,2%) mais la différence peut s’expliquer par l’augmentation du nombre d’échantillons prélevés en 2017.
De façon générale, les matrices ayant présentées le plus de non-conformité sont :
Pour les produits non transformés :
- Les cressons d’eau (48,6%)
- Les chérimoles (41,2%)
- Les feuilles de coriandre (36,4%)
- Le basilic et les fleurs comestibles (30,1%)
Pour les produits transformés :
- Les feuilles de vigne (55,6%)
- Les fruits et les noix (17,8%)
- Les tomates (16,4%)
- Les champignons sauvages (13,5%)
Résultats du programme de contrôle coordonné Européen 2017 (EUCP) :
Au total, 11 158 échantillons ont été analysés et 171 pesticides recherchés dans 12 produits alimentaires (oranges, poires, kiwis, choux fleurs, oignons, carottes, pommes de terre, haricots (séchés), seigle, riz, graisse de volaille et graisse de mouton).
– 98,4% des échantillons analysés se révèlent conformes aux LMR dont 64,9% exempts de résidus quantifiables.
– 1,6% des échantillons dépassaient les LMR (0,7% ont été jugés non conformes compte tenu de l’incertitude de mesure).
Pesticides les plus fréquemment quantifiés par matrice d’origine végétale analysée :
- Oranges (imazalil, thiabendazole, chlorpyrifos, pyriméthanil, dithiocarbamates, 2-phénylphénol, 2,4-D, pyriproxyfen et propiconazole)
- Poires (captan, dithiocarbamates, boscalide, fludioxonil, pyraclostrobine, chlorantraniliprole, thiaclopride, cyprodinil, acétamipride)
- Pommes de terre (chlorprophame, propamocarbe)
- Haricots (secs) (fluazifop-P, boscalide)
- Riz (isoprothiolane, ion bromure, propiconazole, deltaméthrine, tébuconazole, buprofézine)
- Seigle (chlorméquat, mépiquat, pirimiphos-méthyl)
Pesticides les plus fréquemment quantifiés par matrice d’origine animale analysée :
- Graisse de volaille (DDT, hexaconazole, diedrine)
- Graisse de mouton (DDT, hexaconazole)
Ce sont les oignons qui présentaient le plus faible taux de dépassement des LMR (0,3%), suivi des choux fleur (0,8%) et des oranges (1,1%).
En revanche, les taux de dépassement les plus élevés ont été enregistrés sur le riz (5,1%), haricots secs (2,3%) et les poires (2,3%).
Compte tenu des résultats sur l’évaluation de l’exposition à court et long terme par voie alimentaire, l’EFSA a conclu que la probabilité d’une exposition à des résidus de pesticides dépassant les concentrations susceptibles d’avoir des effets négatifs sur la santé est faible.
Outil de consultation des résidus de pesticides dans les aliments :
L’EFSA a mis en ligne un
nouvel outil informatique permettant de consulter les résultats de la surveillance des résidus de pesticides dans les aliments en UE pour 2017, par pays et par denrée alimentaire.
Données par pays
|
Nombre échantillons |
Supérieur à la LQ (%) |
Entre la LQ et la LMR (%) |
Supérieure à la LMR (%) |
Italie |
11 305 |
65 |
32,5 |
2,5 |
France |
8 255 |
63,2 |
32,1 |
4,7 |
Grande Bretagne |
3 195 |
51,7 |
44,4 |
4 |
Belgique |
2 780 |
37,8 |
56,6 |
5,6 |
Espagne |
2 767 |
66,6 |
30,3 |
3 |