L’EFSA a publié en juillet son compte rendu pour l’année 2016 concernant les résidus de pesticides dans les aliments.
Résultats des programmes de surveillance (programme de contrôle coordonné Européen (EUCP) + programmes nationaux) :
Au total, 84 657 échantillons ont été analysés et 791 pesticides et métabolites recherchés.
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96,2 % des échantillons analysés dans le cadre du programme européen de surveillance des pesticides dans les aliments se révèlent conformes aux LMR dont 50,7% exempts de résidus quantifiables.
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3,8% des échantillons dépassaient les LMR (2,2% ont été jugés non conforme compte tenu de l'incertitude de mesure).
Le taux global de conformité est lègèrement plus bas que l’année précédente (97,2%) mais la différence s’explique essentiellement par la présence de résidus de chlorate, composé pris en compte
pour la première fois en 2016 dans les programmes de contrôle qui accompagnent les travaux en cours visant à déterminer les limites maximales de résidus.
De façon générale, les matrices ayant présentées le plus de non-conformité sont :
Pour les produits non transformés :
- Le basilic et les fleurs comestibles (36,9%)
- Les cressons d'eau (33,3%)
- Les fruits de la passion (24,3%)
- Les thés (23,9%)
Pour les produits transformés :
- Les feuilles de vigne (72,5%)
- Le lait de chèvre (33,3%)
- Les thés (21,1%)
- Les tomates (12%)
Résultats du programme de contrôle coordonné Européen 2016 (EUCP) :
Au total, 12 168 échantillons ont été analysés et 165 pesticides recherchés dans 11 produits alimentaires (pommes, chou pommé, poireau, laitue, pêches, fraises, tomates, seigle, vin, lait de vache et graisse de porc).
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98,3% des échantillons analysés se révèlent conformes aux LMR dont 52,3% exempts de résidus quantifiables.
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1,7% des échantillons dépassaient les LMR (0,9% ont été jugés non conformes compte tenu de l'incertitude de mesure).
Le taux de non conformité a augmenté par rapport aux résultats de 2015, cela s'explique par le nombre élevé de dépassements concernant le chlorpyrifos, substance active pour laquelle les LMR ont été abaissées pour de nombreuses cultures en 2016.
Les pesticides qui ont été les plus fréquemment quantifiés dans les
produits végétaux sont les ions bromure, le boscalide, le fludioxonil, le fluopyram, le cyprodinil, la pyraclostrobine, le tebuconazole, les dithiocarbamates, le dithianon, le chlormequat, le mepiquat et le glyphosate.
Pesticides les plus fréquemment quantifiés par
matrice d'origine végétale analysée :
- Pommes (le captan, le boscalide, le dithianon, le fludioxonil, la pyraclostrobine, les dithiocarbamates et la dodine).
- Choux pommés (le difénoconazole, l'azoxystrobine, le boscalide, le thiametoxam et le thiaclopride).
- Poireaux (les dithiocarbamates, le tebuconazole, le boscalide, l'azoxystrobine et le difénoconazole).
- Laitues (les ions bromure, le boscalide, l'imidaclopride, le propamocarbe, les dithiocarbamates).
- Pêches (le tébuconazole, le fludioxonil, les dithiocarbamates, le boscalide, l'étofenprox, le spinosad et le fluopyram).
- Fraises (le cyprodinil, le fludioxonil, le boscalide, le fluopyram, le fenhexamide, la trifloxystrobine, la pyraclotrobine, le captan, l'azoxystrobine, le myclobutanil, le thiaclopride et le spinosad).
- Tomates (les ions bromure, le fluopyram, les dithiocarbamates, le spiromesifen, le chlorantraniliprole, le boscalide et l'acétamipride).
- Seigle (le chlorméquat, le mépiquat, le pirimiphos-méthyl et le glyphosate).
- Vin (le métalaxyl, le diméthomorphe, le folpet, le boscalide, le fenhexamide, le méthoxyfénozide, l'iprovalicarbe et le pyriméthanil).
Les pesticides les plus fréquemment quantifiés dans les
produits d'origine animale : DDT, hexachlorobenzène et chlordane
Pesticides les plus fréquemment quantifiés par
matrice d'origine animale analysée :
- Lait de vache (l'hexachlorobenzène, le DDT, le chlordane, l'alpha HCH).
- Graisse de porc (le DDT, le chloradane, la cyperméthrine et la perméthrine).
C’est le seigle qui présentait le plus faible taux de dépassement des LMR (0,7%), suivi du chou pommé (1,1%) et des fraises (1,8%).
En revanche, les taux de dépassement les plus élevés ont été enregistrés sur les pommes (2,7%) et les tomates (2,6%).
Compte tenu des résultats sur l'évaluation de l'exposition à court et long terme par voie alimentaire, l'EFSA a conclu que la probabilité d'une exposition à des résidus de pesticides dépassant les concentrations susceptibles d'avoir des effets négatifs sur la santé est faible.
Vous trouverez le détail complet de ce rapport 2016 vers le lien ci-dessous :
https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.2903/j.efsa.2018.5348