Bilan des plans de contrôle et surveillance DGAL 2019

Le bilan des plans de surveillance et de contrôle de la DGAL sur l’année 2019 vient d’être publié.

Pour rappel, les plans de surveillance (PS) ont pour objectif d'estimer le niveau global de contamination de la production surveillée par prélèvements aléatoires et les plans de contrôle (PC) ont pour objectif de cibler des denrées présentant un risque accru de contamination.

En 2019, 17 plans ont été mis en œuvre et 68 549 prélèvements ont été effectués :

• 67 145 produits prélevés sur le territoire national et 1 404 prélevés à l’importation.
• 49 776 produits prélevés pour les plans de contrôle, 17 396 prélevés pour les plans de surveillance.

Ci-dessous les contaminants recherchés :

BILAN 2019 DU CONTRÔLE DES RÉSIDUS DE PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES EN PRODUCTION PRIMAIRE VÉGÉTALE

1 122 prélèvements ont été analysés dont 282 au titre du plan de surveillance et 840 au titre du plan de contrôle.

Plan de surveillance : Le taux de non-conformité s’élève à 11,7 %, ce résultat est supérieur à celui de 2018 (8,5 %) mais inférieur à celui de 2017 (13,5 %).

• 0,7 % des cas de non-conformités concernent un dépassement de LMR dont la substance est autorisée pour l’usage,
• 2,1 % des cas de non-conformités concernent un dépassement de LMR dont la substance est non autorisée pour l’usage,
• 8,9 % des non-conformités sont liées à la présence d’une substance active non autorisée pour l’usage mais à un taux inférieur à la LMR,
• 1 seul cas non conforme à la LMR est dû à une pollution environnementale probable seule.

Le boscalide, le fludioxonil et le fluopicolide sont les substances actives les plus détectées.

Les matrices présentant le plus fort taux de non-conformité sont les fines herbes.

Quatre résidus de substance dont l’origine est probablement une pollution environnementale ont été mis en évidence : dieldrine, heptachlore, DDT et prosulfocarbe. Il faut souligner également l’émergence de la pendiméthaline en tant que substance d’origine environnementale probable (détection dans l’air).

Plan de contrôle : Le taux de non-conformité s’élève à 6,8 %, ce résultat est supérieur à celui de 2018 (4,4 %) et de 2017 (3,8 %).

61,4 % des non-conformités sont liées à la présence de substances actives ne bénéficiant pas d’autorisation de mise sur le marché pour être utilisées sur la culture avec des teneurs inférieurs aux LMR.

38,6 % des non-conformités sont liées à des non-conformités à la LMR de substances actives autorisées ou non pour l'usage, dont 3 cas de pollution d’origine environnementale probable (prosulfocarbe et dieldrine).

Les matrices sur lesquelles on observe le plus fort taux de détection d’au moins un résidu, tous statuts de conformité confondus sont l’orge, les champignons de couche, la mâche, les cerises, les betteraves sucrières, l’ail et le raisin de cuve.

Le boscalide est la substance la plus détectée s’ensuivent la lambda-cyhalothrine, les dithiocarbamates, l’azoxystrobine, le flonicamide et le linuron.

Les matrices qui présentent le plus de non-conformité hors pollutions environnementales sont le melon, les épinards, les olives, le persil et la betterave sucrière.

Des résidus de substance dont l’origine est probablement une pollution environnementale ont été mis en évidence dans 19 prélèvements. Il s’agit du prosulfocarbe, de la dieldrine, du DDT, de l’oxadixyl, de l’atrazine, du quintozène et de la pendiméthaline.

En résumé les non-conformités s'expliquent notamment par :

• L’utilisation de produits phytopharmaceutiques retirés du marché après le délai de grâce accordé pour l’utilisation des stocks, comme par exemple les produits à base de linuron, d’acétamipride, d’imidaclopride et de thiaclopride ;
• Des mauvaises pratiques agricoles, comme par exemple le non-respect des doses maximales autorisées et/ou des délais avant récolte, l'utilisation de produits non autorisés sur la culture, le rinçage insuffisant du pulvérisateur entre deux traitements ;
• La possibilité d'une contamination de voisinage par dérive aérienne (cas du prosulfocarbe, de la pendiméthaline) ou rémanence dans le sol (cas de la dieldrine, de l’oxadixyl, de l’atrazine, du quintozène et du DDT).

SURVEILLANCE DE LA PRODUCTION PRIMAIRE ANIMALE ET DES DENRÉES D’ORIGINE ANIMALE :

BILAN 2019 DU CONTRÔLE DES RÉSIDUS DE SUBSTANCES INTERDITES, MÉDICAMENTS VÉTÉRINAIRES ET PESTICIDES DANS LES ANIMAUX ET LES DENRÉES D’ORIGINE ANIMALE :

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE ET DU CONTRÔLE DES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS (DIOXINES, PCB, HAP) DANS LES DENRÉES ALIMENTAIRES D'ORIGINE ANIMALE :

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE ET DU CONTRÔLE DES ÉLÉMENTS TRACES MÉTALLIQUES DANS LES DENRÉES ALIMENTAIRES D'ORIGINE ANIMALE

Le plan de contrôle a permis de mettre en évidence 9 prélèvements non-conformes, toutes filières confondues hors filière équine et gibier au regard des teneurs maximales réglementaires, soit un taux de non-conformité de 0,1 %.

Pour la filière équine le taux de non-conformité dans le muscle s’élève à 2 %, dans le foie 80 % et dans le rein 98%.

Pour le gibier, le taux de non-conformité s’élève à 19% dans le muscle et 5 % dans le foie.

Le plan de surveillance des produits de la pêche a détecté 22 prélèvements non conformes soit un taux de non-conformité de 5 %.

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE DES RADIONUCLÉIDES DANS LES DENRÉES ALIMENTAIRES ANIMALES ET D'ORIGINE ANIMALE

Comme les précédentes années, ce plan de surveillance montre des faibles niveaux d'activité radiologique dans les denrées alimentaires en France. Les animaux sauvages plus fortement contaminés dans certaines zones touchées par les retombées de l'accident de Tchernobyl (principalement dans l'est de la France, le sud des Alpes et jusqu'à la Corse) restent cependant très en-dessous des niveaux maximaux retenus pour les échanges internationaux et en cas d'accident nucléaire.

BILAN 2019 DU CONTRÔLE ET DE LA SURVEILLANCE DE LA CHLORDÉCONE DANS LES DENRÉES VÉGÉTALES DESTINÉES À L'ALIMENTATION HUMAINE OU ANIMALE ET DANS LES DENRÉES ANIMALES DESTINÉES À L’ALIMENTATION HUMAINE EN MARTINIQUE ET GUADELOUPE

Les matrices bovines (graisse périrénale et foie), porcines (graisse périrénale), les œufs, les crustacés (langouste en Guadeloupe, crabe en Martinique), manioc sont celles pour lesquelles la teneur en chlordécone est la plus fréquemment supérieure à la limite de quantification.

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE DE LA CONTAMINATION DES MOLLUSQUES BIVALVES VIVANTS PAR LES PHYCOTOXINES AU STADE DE LA DISTRIBUTION

Le taux de contamination des mollusques bivalves par les phycotoxines est très faible, le taux global de non-conformité est de 0,23 %. La seule non-conformité détectée concerne des coquillages d’origine française.

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE DE LA CONTAMINATION DE LA FAMILLE DES CLUPEIDAE ET DU THON PAR L’HISTAMINE AU STADE DE LA DISTRIBUTION

Le taux de non-conformité est estimé à 0,90  % pour la famille des clupeidae (sardines, harengs, sprats) et 0,68 % pour le thon.

En 2020, le plan de surveillance ciblera la famille des engraulidae (anchois) ainsi que des poissons d’autres familles présentant un risque histaminique.

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE DE LA CONTAMINATION DES COQUILLAGES PAR ESCHERICHIA COLIAU STADE DE LA DISTRIBUTION

Le taux de non-conformité s’élève à 6,94 % et porte sur des coques et moules.

BILAN 2019 DE LA SURVEILLANCE DE LA CONTAMINATION DES VIANDES HACHÉES DE BŒUF PAR ESCHERICHIA COLI PRODUCTRICES DE SHIGATOXINES (STEC) AU STADE DE LA DISTRIBUTION

Une souche STEC considérée comme hautement pathogène (O157:H7) a été isolée dans de la viande hachée de bœuf. Le taux de contamination s’élève à 0,2 %.

SURVEILLANCE DES ALIMENTS POUR ANIMAUX :

Le taux global de non-conformité s’élève à 0,29 % pour les prélèvements réalisés et porte sur la détection de PAT (Protéines Animales Transformées) dans des aliments composés pour volaille et salmonelles dans de la farine de poisson, des ovoproduits, des PAT porcs/volailles.

Toutes ces données générées (résultats analytiques et métadonnées associées), quel que soit le résultat de conformité du prélèvement, sont transmises aux agences d'évaluation des risques (nationale (ANSES) et européenne (EFSA)) pour estimer l'exposition du consommateur aux différents dangers, en vue d’accompagner les pouvoirs publics et les filières dans la mise e œuvre de mesures de gestion et/ou d'actions préventives pour maîtriser les contaminations.

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