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Jusqu’ici, la plupart des recherches menées sur les microplastiques se sont concentrées sur les systèmes aquatiques.
Une équipe de scientifique s’est intéressée à la contamination terrestre et une récente étude publiée le 24 Juin 2020 dans le Journal Biology Letters a révélé la présence de fragments de polystyrène de petite taille dans l’intestin de collemboles.
Les collemboles sont de minuscules arthropodes terrestres, rares organismes capables de survivre dans les conditions climatiques de l’Antarctique.
L’étude a été menée dans les côtes de l’île du Roi Georges, une des régions les plus contaminées de l’Antarctique en raison de la présence de stations de recherche scientifique, d’installations aéroportuaires, de stations militaires et d’activités touristiques.
En février 2016, l’équipe y a collecté un morceau de polystyrène expansé recouvert de microalgues et de lichens, nourriture privilégiée des collemboles.
Les collemboles trouvés sur ce morceau de polystyrène ont été analysés par microscopie infrarouge à transformer de Fourier qui a permis d’identifier la présence de fragments de polystyrène dans les intestins de ces arthropodes.
Cette étude démontre que le plastique est entré dans l’une des chaînes alimentaires terrestres les plus inaccessibles de la planète.
Les effets de l’ingestion de microplastiques par les animaux sont encore mal connus.
Les auteurs de l’étude appellent à poursuivre les recherches sur les conséquences de cette ingestion.
Vous trouverez la publication de cette étude vers le lien suivant :
« Seafloor microplastic hotspots controlled by deep-sea circulation »
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